La Fédération Japonaise de Shogi (JSA), en collaboration avec la célèbre firme japonaise Ricoh, entame une série de tests en vue de réaliser un système d’enregistrement automatique des kifus de shogi.
Le kifu, c’est la feuille sur laquelle sont notés l’ensemble des coups d’une partie de shogi. Comme aux échecs et au Go, la notation des parties fait partie d’une longue tradition qui permet de savoir comment jouaient des joueurs il y a déjà plusieurs siècles et de comparer puis d’affiner les techniques de jeu. Avec l’avènement des intelligences artificielles, ces enregistrements ont eu une grande valeur pour faciliter l’apprentissage des coups (« machine learning ») et permettre à ces nouveaux acteurs purement informatiques de révéler même de nouvelles pistes de jeu. On trouve d’ailleurs aujourd’hui des bases de données très fournies sur ce sujet (comme GSDB ou Kifubase par exemple).
Lors de parties officielles de shogi, la tradition veut que la partie est systématiquement notée par un tiers, en général un autre joueur professionnel, ou à défaut un élève de la shoreikai, l’école des candidats à devenir un jour kishi (joueur pro).
Pour la première fois ce Samedi 16 Mai, une intelligence artificielle développée par Ricoh et la JSA a été utilisée pour enregistrer un match officiel entre deux joueuses professionnelles. Une première étape vers une généralisation de l’automatisation de cette tache systèmatique d’enregistrement des parties.
Source: NHK World